Journal du dimanche 20 mai 2001 (Aire sur L’Adour) : Nous sommes partis Pierre (le colonel) et moi à 7 heures ce matin. Pierre à qui mon rythme trop lent ne convenait plus m’a lâché au bout de quelques kilomètres. Beaucoup d’asphalte encore sur cette étape. Un tronçon plus agréable sous une hêtraie où j’ai été surpris par une biche surgie d’un fourré. J’ai fait l’étape seul en prenant soin de conserver un rythme lent et ça s’est bien passé. Journal du lundi 21 mai 2001 (Arzacq-Araziguet) et mardi 22 mai (Arthez de Béarn) : Le Béarn et ses champs de céréales à perte de vue. De longues lignes droites sur des pistes souvent goudronnées, peu de villages mais des fermes éparses et ces quelques agriculteurs courageux qui contrôlent la bonne croissance des jeunes pousses sous un soleil de plus en plus agressif. Pause dans la cour d’école de Pimbo pour le déjeuner avec Elaine et Denise les canadiennes. Ces chemins goudronnés sont une torture pour les pieds et ma tendinite s’est réveillée. Je suis arrivé à Arzacq à 17h30 totalement épuisé. Ronfleuse dans le dortoir : j’ai peu dormi... L’étape d’Arthez de Béarn est similaire à la précédente. La tendinite se fait de plus en plus sentir et la journée me paraît interminable. Pour couronner le tout un gîte minable et bondé où j’ai dû prendre une douche à l’eau froide. Les lits trop mous et grinçants : j’ai fini la nuit dehors sur un tapis de sol.