Journal du lundi 4 juin 2001 (Belorado) :
Après l’étape d’hier je craignais le pire pour celle d’aujourd’hui. Elle a pourtant été facile. Je sentais bien mon orteil blessé au départ, mais après un moment plus rien. Peut-être l’effet des 2 Di-Antalvic pris ce matin ou bien un nouveau miracle de Santo Domingo de la Calzada ! Moins pittoresque, la N120 toujours présente semble être le chemin de Saint-Jacques des poids lourds qui bien souvent klaxonnent les marcheurs en signe d’encouragement.
Les paysages traversés sont les mêmes depuis quatre jours. Seul change peut-être le type de culture. Aujourd’hui c’est le blé qui s’étale sur les collines aux courbes légères. Elles laissent voir le chemin sur des kilomètres et ce n’est pas toujours bon pour le moral. Quelques massifs au lointain viennent tourmenter ce relief paisible. Parfois, surprenant le marcheur, apparaît un village avec son église imposante et son clocher dressé comme un phare dans cet océan vert. La perspective d’une halte réconfortante pour le pèlerin. Et puis les cigognes... Elles profitent de ces perchoirs pour y élire domicile !